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Dans la maison, un seul robinet
d'eau
froide, mais chez nous, grands privilégiés, c'était
l'eau de la ville, car, à part les maisons du
bourg dont nous étions l'extrême limite, tout le
monde, pour boire ou pour la toilette se servait
de l'eau du puits, ou de la source ou de
la citerne, qui n'avaient jamais eu l'aval
de la DDASS, quant à sa salubrité.
Pour faire la cuisine c'était
les
marmites en fonte pendues à la crémaillère
sur un feu de bois. Pas de cuisinière, de four
de gaz etc... Les frigos n'existaient pas, c'était
le garde manger, espèce de cage à oiseaux
en grillage assez fin pour ne pas laisser passer
les mouches ou moucherons.
Pour la toilette, l'eau du
robinet
et le gros morceau de savon de Marseille.
C'est vrai qu'à cet effet, il y
avait toujours
de l'eau dans une marmite spéciale posée
par terre, dans la cheminée à côté du feu.
Les W.C., un cabanon derrière
la maison.
Et oui, ça aussi il faut en parler. Car
autrefois même les rois n'avaient pas de chasse
d'eau ni de papier toilette. C'était du
papier de récupération, que l'on ne laissait
jamais perdre, papier d'emballage et surtout
le grand journal, la Petite Gironde, aujourd'hui
Sud Ouest, que le facteur apportait tous les
jours. Les gens, maçons, charpentiers, agriculteurs
partaient à leur chantier à pied, les outils sur
l'épaule, ou à plusieurs poussant un charretout
ou avec le cheval et la charrette. Et oui, il
fallait que j'explique.
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