Gentille Reine,
Monsieur le Capoulier,
Messieurs les Majoraux,
Mesdames, Messieurs,
François Roussel, maire de Neuvic, actuellement en déplacement, m’a demandé de le
représenter pour cette sympathique manifestation.
C’est avec plaisir que j’ai accepté, car si je ne suis pas un pratiquant de l’occitan,
depuis ma plus tendre enfance j’ai été bercé par les accents mélodieux de cette
langue, et à l’occasion des félibrées neuvicoises de 1966 et 1992 nous avons noué
avec le Bournat de sympathiques relations.
Je partage avec vous tous l’amour de cette langue qui du Limousin à la Provence
fut la source de notre identité et de notre civilisation. J’admire et je soutiens
tout ce que vous faites pour la maintenir et la promouvoir.
Nous sommes très heureux que vous ayez choisi Neuvic pour cette remise de cigale
d’or, et au nom du maire et du conseil municipal, je salue tout particulièrement
Mr Jacques Mouttet, Capoulier du Félibrige.
Ce choix de Neuvic n’est sans doute pas étranger à Michel Samouillan et à sa fille
Aline, nous sommes à Neuvic tous fiers que l’un d’entre nous soit devenu Majoral
du Félibrige et Président du Bournat du Périgord, et Aline Reine du Félibrige.
J’adresse au nom du maire et du conseil municipal toutes nos félicitations à Mr
Jean-Claude Dugros, nouveau Majoral du Félibrige.
N’étant pas, je le répète, un assidu des réunions du Bournat, j’ai découvert Jean-Claude
Dugros par les éditoriaux qu’il écrit avec talent et conviction dans le Bournat
pour la défense de notre langue.
J’ai également apprécié la traduction qu’il a réalisée des contes populaires de
Claude Seignolle. Cette traduction était utile et nécessaire, car quoi de plus naturel,
que ces contes qui sont populaires et qui ont fait rêver des générations de périgordins,
aient été transcrits dans notre langue.
Je pense que cette cigale d’or qui va vous être remise est amplement méritée pour
l’action que vous menez depuis de nombreuses années au sein du Bournat et du Félibrige.
Pour terminer et pour mon plaisir et je pense aussi le votre, je complèterais le
poème dédié aux poètes catalans de Frédéric Mistral que vous citez dans votre invitation
:
|
Des Alpes aux Pyrénées et la main dans la main
Poètes, relevons donc le vieux parler roman !
C’est le signe de famille,
C’est là le sacrement qui unit le fils aux aïeux.
L’homme à la terre ! C’est là le fil
Qui tient le nid dans la ramée.
|
|