L’ART RUPESTRE DE LA TASSILI‑N‑AJJER
La vie dans un Sahara vert balayée par l’avancée du désert entamée il y a 7 000 ans
Si le désir romanesque de découvrir la cité perdue de l’Atlantide sous les sables du Sahara a conduit les premiers découvreurs à faire non pas de la science mais bien de la mythologie, mêlant récit imaginaire et découvertes bien réelles, il est toutefois possible d’associer sans les confondre la recherche dévolue au passé et l’expression artistique de nos contemporains en situant clairement la frontière entre ces deux champs. C'est cette approche qui a conduit l'équipe du Musée national de Préhistoire à associer conférence scientifique et sortie en avant-première d'une bande dessinée.
En préambule d’une conférence de Jean-Loïc Le Quellec nous permettant de commencer à situer dans le temps les gravures et peintures rupestres du Sahara central, Xavier Davan, dit Maadiar, était venu présenter et dédicacer « Tassili, une femme libre au Néolithique » illustrée par Frédérique Rich, dite Fréwé, avec d’emblée la revendication d’une histoire inventée et non censée raconter ce qui s’est réellement passé au moment où les fameuses « fresques du Tassili » ont été réalisées.
Ce qui nous a permis à la fois d'apprécier la qualité de plume et de trait de deux artistes libres et inspirés et de savourer le plaisir d’en savoir plus sur des œuvres, précieuses évocations d'une civilisation, qui ont fait depuis leur découverte, vers 1930, l’objet de fort nombreuses publications. De beaux livres d’images, certes, mais dépourvus de contextualisation. Qui, quand, où ? Le voile se lève. Quant au pourquoi, il n’y aura jamais de réponse. Chacun est donc libre de choisir sa vision, sans l’imposer comme avérée.